MÉMOIRE
AU COMITÉ PERMANENT DES FINANCES DE LA CHAMBRE DES COMMUNES DANS
LE CADRE DE SES CONSULTATIONS PRÉBUDGÉTAIRES

Soumis par le Partenariat en faveur des sciences et de
la technologie
Le 5 août 2013
Recommandation 1 : Augmentation & Financement
ciblé vers des possibilités d'emploi pour les
récents diplômés et post-doctorants
Accroître le financement ciblé pour les bourses
d'études supérieures et les bourses postdoctorales
dans les domaines de la santé, des sciences naturelles
et de l'ingénierie, afin de s'assurer que plus de Canadiens
ont les outils nécessaires pour répondre aux
futurs besoins du marché du travail et acquérir
de l'expérience dans la recherche, la conception et
la commercialisation pertinentes sur le plan industriel en
vue de leur intégration dans la population active.
Le financement aidera à perfectionner les talents les
plus compétents.
Coût ou économies prévus :
$10 millions – $99.9 millions
Calendrier : Immédiatement
Financement fédéral :
Dans le budget de 2010, le gouvernement fédéral
a alloué 45 millions de dollars sur cinq ans pour établir
un programme de bourses postdoctorales afin d'aider à
attirer au Canada les futurs chefs de file dans le domaine
de la recherche. Le gouvernement peut améliorer et
étendre davantage ce programme, entre autres, au sein
des secteurs de l'industrie et du gouvernement (échelle
fédérale, provinciale, municipale) ayant un
solide mandat et une grande capacité en matière
de recherche. Le coût de telles mesures pourrait être
assuré en réduisant de façon proportionnelle
les crédits d'impôt pour la recherche en entreprise,
ce qui constituerait une modification du système actuel
de stimulation pour un coût net nul.
Bénéficiaires visés :
La mise en oeuvre de cette recommandation serait profitable
pour les diplômés récents des programmes
de doctorat grâce à une augmentation des occasions
de soutien financier, de développement et de réseautage.
Les firmes canadiennes profiteraient aussi d'une meilleure
connaissance des compétences et des capacités
des étudiants au doctorat, ce qui pourrait ajouter
de la valeur à leurs activités de recherche
et de développement. Cette mesure est particulièrement
importante pour les petites et moyennes entreprises qui manquent
parfois de ressources pour engager quelqu'un à ce niveau
ainsi que pour les nouvelles entreprises novatrices ayant
un programme de R-D agressif.
Répercussions générales :
Un effectif talentueux et capable de s'adapter est au coeur
d'économies novatrices. Tous les secteurs de l'économie
auraient donc intérêt à éduquer,
former et intégrer efficacement des Canadiens hautement
qualifiés et compétents à leur effectif
et à attirer et retenir des personnes douées
au Canada. Cette recommandation suit la logique d'une économie
du savoir où l'augmentation du nombre de personnes
possédant un diplôme d'études supérieures
favorise l'innovation et par conséquent, le développement
économique.
Recommandation 2: Institut National des données
informatisées et des analyses avancées
La nécessité des analyses de données
n'a plus à être prouvée. Des méthodes
d'analyse de données informatisées sont requises
pour gérer le grand volume de renseignements générés
et consignés. Les entreprises et les nations qui ne
s'adaptent pas à cette réalité fondée
sur l'information auront de la difficulté à
survivre. Les analyses de données permettent des synergies
entre l'industrie, le gouvernement et le milieu universitaire
- autant sur le plan de la « science fondamentale »
des analyses que de leur application. Le Canada profiterait
donc d'un institut national unifié sur les «
données volumineuses » et l'analytique avancée.
Coût ou économies prévus :
$10 millions – $99.9 millions
Calendrier : Immédiatement
Financement fédéral :
Dans le budget de 2011, le gouvernement a alloué plus
de 240 millions de dollars à la Stratégie sur
l'économie numérique. Les fonds pour ce programme
pourraient être réaffectés au soutien
à un nouvel institut national pour la science des données
qui pourrait accélérer le développement
et l'application des analyses des données au Canada.
Cette mesure permettrait de miser sur l'excellence du Canada
en matière d'analyses, bien qu'elle soit dispersée
et sans rapports, pour favoriser le leadership dans ce domaine
essentiel à l'échelle nationale. Le mandat d'un
tel institut pourrait aller du financement de la recherche
et du développement industriels et universitaires à
un rôle de centre de collaboration pour les intervenants.
Bénéficiaires visés :
La mise en oeuvre de cette recommandation serait bénéfique
pour l'industrie canadienne (que ce soit pour des secteurs
requérant traditionnellement beaucoup d'analyses, comme
les secteurs de l'exploration pétrolière et
gazière, ou des secteurs pour lesquels les analyses
sont relativement nouvelles); elle profiterait aussi aux administrations
fédérales, provinciales et locales.
Répercussions générales :
Le financement ciblé pourrait créer un «
écosystème d'analyse des données »
national suivant un cycle entre l'industrie, le gouvernement
et le milieu universitaire. Au-delà des conséquences
directes liées à l'utilisation d'approches analytiques
de pointe dans l'industrie canadienne et au gouvernement,
un tel écosystème permettrait de produire un
vaste bassin de travailleurs hautement qualifiés capables
de réellement imposer les analyses de données
dans le milieu de travail au quotidien.
Recommandation 3: Support accru pour la recherche
fondamentale
Investir 15 millions de dollars pour financer la recherche
fondamentale dans les universités, en particulier grâce
au Programme de subventions à la découverte.
Cet investissement réaffirmera l'objectif du budget
de 2012, visant à préserver les programmes favorisant
la recherche fondamentale, et commencera à compenser
les réductions relatives à la recherche dans
la RCN au cours des deux dernières années ainsi
que l'érosion inflationniste du Programme de subventions
à la découverte (SD) du CRSNG au cours de la
dernière décennie. Des investissements soutenus
en recherche fondamentale dans les universités créent
des connaissances et permettent de former des travailleurs
hautement qualifiés, qui sont tous deux à la
base d'une prospérité économique et sociale
à long terme.
Coût ou économies prévus :
$10 millions – $99.9 millions
Calendrier : Immédiatement
Financement fédéral :
Le budget de 2013 promettait un retour à l'équilibre
budgétaire au moyen de réductions budgétaires,
n'autorisant qu'une modeste augmentation des dépenses
dans des secteurs stratégiques, y compris les investissements
dans la recherche et l'innovation de renommée mondiale.
Cette recommandation correspond à l'esprit de cette
promesse et est conforme aux allocations budgétaires
antérieures visant à renforcer les partenariats
de recherche entre les établissements postsecondaires
et l'industrie. Un nouveau financement de cette ampleur est
possible dans le contexte financier actuel, en particulier
en allouant les fonds par l'entremise du Programme de SD du
CRSNG, un système de distribution déjà
établi et efficace.
Bénéficiaires visés :
La mise en oeuvre de cette recommandation profiterait
directement aux chercheurs et aux étudiants en science
ainsi qu'aux programmes d'ingénierie des universités
partout au Canada. Avec un financement accru, les chercheurs
pourraient combler les lacunes en ce qui a trait aux connaissances
scientifiques fondamentales et, dans le cadre du processus,
former la prochaine génération de chercheurs
canadiens de talent.
Répercussions générales :
L'avantage en terme de connaissances qu'offre la recherche
ne peut être exagéré. Le Canada doit disposer
des ressources intellectuelles, organisationnelles et institutionnelles
requises pour générer de nouvelles connaissances,
cibler et saisir les occasions, établir des alliances
stratégiques et appuyer l'essor dans de nouveaux secteurs.
Pour ce faire, la recherche scientifique de base est essentielle.
Les investissements dans la recherche fondamentale et les
gens qui y participent sont essentiels pour assurer un apport
constant d'idées au système d'innovation.
Résumé des recommandations :
Le Partenariat en faveur des sciences et de la technologie
(PFST) est une association de plus de 25 organismes professionnels
et scientifiques. Il reflète la diversité des
intérêts scientifiques et technologiques au Canada,
allant de l'intérêt pour la recherche, l'innovation
et la capacité de l'industrie à encourager la
science dans les milieux universitaires et au gouvernement,
à la surveillance des besoins en S et T pour l'élaboration
de politiques. Le PFST n'est pas un groupe de pression; il
travaille plutôt en partenariat avec le gouvernement
pour faire progresser la recherche et l'innovation à
l'avantage des Canadiens.
Les recommandations du PFST dans sa présentation prébudgétaire
donnent des solutions pratiques concernant trois grandes priorités
du gouvernement : le soutien à la recherche, à
l'éducation et à la formation, l'innovation
et l'économie numérique.
En investissant dans les occasions de formation postdoctorale
élargies, le gouvernement du Canada peut favoriser
une plus grande participation de gens ayant des diplômes
d'études supérieures à l'économie
du savoir et ainsi contribuer à une innovation accrue
et au développement économique.
En appuyant un écosystème d'analyses de données,
le gouvernement du Canada peut contribuer à une infrastructure
numérique efficace, plus précisément
en ayant une incidence sur le flux, le stockage, l'accès
et la traduction en connaissances des données et sur
leurs applications utiles.
Finalement, en appuyant la recherche fondamentale, le gouvernement
du Canada contribue à l'apport continu d'idées
au système d'innovation ainsi qu'à la prospérité
économique et sociale à long terme.
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