Recommandation 1 : Augmentation & Financement ciblé vers des possibilités d’emploi pour les récents diplômés et post-doctorants

Accroître le financement ciblé pour les bourses d’études supérieures et les bourses postdoctorales dans les domaines de la santé, des sciences naturelles et de l’ingénierie, afin de s’assurer que plus de Canadiens ont les outils nécessaires pour répondre aux futurs besoins du marché du travail et acquérir de l’expérience dans la recherche, la conception et la commercialisation pertinentes sur le plan industriel en vue de leur intégration dans la population active. Le financement aidera à perfectionner les talents les plus compétents.

Coût ou économies prévus : $10 millions – $99.9 millions

Calendrier : Immédiatement

Financement fédéral :
Dans le budget de 2010, le gouvernement fédéral a alloué 45 millions de dollars sur cinq ans pour établir un programme de bourses postdoctorales afin d’aider à attirer au Canada les futurs chefs de file dans le domaine de la recherche. Le gouvernement peut améliorer et étendre davantage ce programme, entre autres, au sein des secteurs de l’industrie et du gouvernement (échelle fédérale, provinciale, municipale) ayant un solide mandat et une grande capacité en matière de recherche. Le coût de telles mesures pourrait être assuré en réduisant de façon proportionnelle les crédits d’impôt pour la recherche en entreprise, ce qui constituerait une modification du système actuel de stimulation pour un coût net nul.

Bénéficiaires visés :
La mise en oeuvre de cette recommandation serait profitable pour les diplômés récents des programmes de doctorat grâce à une augmentation des occasions de soutien financier, de développement et de réseautage. Les firmes canadiennes profiteraient aussi d’une meilleure connaissance des compétences et des capacités des étudiants au doctorat, ce qui pourrait ajouter de la valeur à leurs activités de recherche et de développement. Cette mesure est particulièrement importante pour les petites et moyennes entreprises qui manquent parfois de ressources pour engager quelqu’un à ce niveau ainsi que pour les nouvelles entreprises novatrices ayant un programme de R-D agressif.

Répercussions générales :
Un effectif talentueux et capable de s’adapter est au coeur d’économies novatrices. Tous les secteurs de l’économie auraient donc intérêt à éduquer, former et intégrer efficacement des Canadiens hautement qualifiés et compétents à leur effectif et à attirer et retenir des personnes douées au Canada. Cette recommandation suit la logique d’une économie du savoir où l’augmentation du nombre de personnes possédant un diplôme d’études supérieures favorise l’innovation et par conséquent, le développement économique.

Recommandation 2: Institut National des données informatisées et des analyses avancées

La nécessité des analyses de données n’a plus à être prouvée. Des méthodes d’analyse de données informatisées sont requises pour gérer le grand volume de renseignements générés et consignés. Les entreprises et les nations qui ne s’adaptent pas à cette réalité fondée sur l’information auront de la difficulté à survivre. Les analyses de données permettent des synergies entre l’industrie, le gouvernement et le milieu universitaire – autant sur le plan de la « science fondamentale » des analyses que de leur application. Le Canada profiterait donc d’un institut national unifié sur les « données volumineuses » et l’analytique avancée.

Coût ou économies prévus : $10 millions – $99.9 millions

Calendrier : Immédiatement

Financement fédéral :
Dans le budget de 2011, le gouvernement a alloué plus de 240 millions de dollars à la Stratégie sur l’économie numérique. Les fonds pour ce programme pourraient être réaffectés au soutien à un nouvel institut national pour la science des données qui pourrait accélérer le développement et l’application des analyses des données au Canada. Cette mesure permettrait de miser sur l’excellence du Canada en matière d’analyses, bien qu’elle soit dispersée et sans rapports, pour favoriser le leadership dans ce domaine essentiel à l’échelle nationale. Le mandat d’un tel institut pourrait aller du financement de la recherche et du développement industriels et universitaires à un rôle de centre de collaboration pour les intervenants.

Bénéficiaires visés :
La mise en oeuvre de cette recommandation serait bénéfique pour l’industrie canadienne (que ce soit pour des secteurs requérant traditionnellement beaucoup d’analyses, comme les secteurs de l’exploration pétrolière et gazière, ou des secteurs pour lesquels les analyses sont relativement nouvelles); elle profiterait aussi aux administrations fédérales, provinciales et locales.

Répercussions générales :
Le financement ciblé pourrait créer un « écosystème d’analyse des données » national suivant un cycle entre l’industrie, le gouvernement et le milieu universitaire. Au-delà des conséquences directes liées à l’utilisation d’approches analytiques de pointe dans l’industrie canadienne et au gouvernement, un tel écosystème permettrait de produire un vaste bassin de travailleurs hautement qualifiés capables de réellement imposer les analyses de données dans le milieu de travail au quotidien.

Recommandation 3: Support accru pour la recherche fondamentale

Investir 15 millions de dollars pour financer la recherche fondamentale dans les universités, en particulier grâce au Programme de subventions à la découverte. Cet investissement réaffirmera l’objectif du budget de 2012, visant à préserver les programmes favorisant la recherche fondamentale, et commencera à compenser les réductions relatives à la recherche dans la RCN au cours des deux dernières années ainsi que l’érosion inflationniste du Programme de subventions à la découverte (SD) du CRSNG au cours de la dernière décennie. Des investissements soutenus en recherche fondamentale dans les universités créent des connaissances et permettent de former des travailleurs hautement qualifiés, qui sont tous deux à la base d’une prospérité économique et sociale à long terme.

Coût ou économies prévus : $10 millions – $99.9 millions

Calendrier : Immédiatement

Financement fédéral :
Le budget de 2013 promettait un retour à l’équilibre budgétaire au moyen de réductions budgétaires, n’autorisant qu’une modeste augmentation des dépenses dans des secteurs stratégiques, y compris les investissements dans la recherche et l’innovation de renommée mondiale. Cette recommandation correspond à l’esprit de cette promesse et est conforme aux allocations budgétaires antérieures visant à renforcer les partenariats de recherche entre les établissements postsecondaires et l’industrie. Un nouveau financement de cette ampleur est possible dans le contexte financier actuel, en particulier en allouant les fonds par l’entremise du Programme de SD du CRSNG, un système de distribution déjà établi et efficace.

Bénéficiaires visés :
La mise en oeuvre de cette recommandation profiterait directement aux chercheurs et aux étudiants en science ainsi qu’aux programmes d’ingénierie des universités partout au Canada. Avec un financement accru, les chercheurs pourraient combler les lacunes en ce qui a trait aux connaissances scientifiques fondamentales et, dans le cadre du processus, former la prochaine génération de chercheurs canadiens de talent.

Répercussions générales :
L’avantage en terme de connaissances qu’offre la recherche ne peut être exagéré. Le Canada doit disposer des ressources intellectuelles, organisationnelles et institutionnelles requises pour générer de nouvelles connaissances, cibler et saisir les occasions, établir des alliances stratégiques et appuyer l’essor dans de nouveaux secteurs. Pour ce faire, la recherche scientifique de base est essentielle. Les investissements dans la recherche fondamentale et les gens qui y participent sont essentiels pour assurer un apport constant d’idées au système d’innovation.

Résumé des recommandations :
Le Partenariat en faveur des sciences et de la technologie (PFST) est une association de plus de 25 organismes professionnels et scientifiques. Il reflète la diversité des intérêts scientifiques et technologiques au Canada, allant de l’intérêt pour la recherche, l’innovation et la capacité de l’industrie à encourager la science dans les milieux universitaires et au gouvernement, à la surveillance des besoins en S et T pour l’élaboration de politiques. Le PFST n’est pas un groupe de pression; il travaille plutôt en partenariat avec le gouvernement pour faire progresser la recherche et l’innovation à l’avantage des Canadiens.

Les recommandations du PFST dans sa présentation prébudgétaire donnent des solutions pratiques concernant trois grandes priorités du gouvernement : le soutien à la recherche, à l’éducation et à la formation, l’innovation et l’économie numérique.

En investissant dans les occasions de formation postdoctorale élargies, le gouvernement du Canada peut favoriser une plus grande participation de gens ayant des diplômes d’études supérieures à l’économie du savoir et ainsi contribuer à une innovation accrue et au développement économique.

En appuyant un écosystème d’analyses de données, le gouvernement du Canada peut contribuer à une infrastructure numérique efficace, plus précisément en ayant une incidence sur le flux, le stockage, l’accès et la traduction en connaissances des données et sur leurs applications utiles.

Finalement, en appuyant la recherche fondamentale, le gouvernement du Canada contribue à l’apport continu d’idées au système d’innovation ainsi qu’à la prospérité économique et sociale à long terme.