Une brève introduction
Le PFST est un regroupement de plus de 20 organisations nationales actives dans les domaines des sciences et du génie. Via nos membres, nous représentons plus de 50 000 scientifiques et ingénieurs du monde universitaire, de l’industrie et du service public. Formé en juin 1995, le PFST a pour mandat d’éduquer et d’informer les parlementaires fédéraux, les décideurs et les autres dirigeants au sujet de l’importance de la recherche et de l’innovation pour le développement économique et de la société Canadienne. Le PFST est devenu une association à but non lucratif en 2020.
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Au sujet du PFST
Contribution de Howard Alper et Michael Dence
En 1995, le Canada était en crise due à une importante dette qui a nécessité l’application de compressions budgétaires massives. De nombreux ministères chargés de la recherche ont vu leur budget diminuer de plus de 30%. Pour la première fois dans l’histoire du Canada, les budgets des trois organismes subventionnaires ont été réduits de 18% au total. Cela a eu un impact profond sur la communauté de la recherche, y compris une fuite des cerveaux lorsque de nombreux chercheurs ont quitté le pays. De plus, à mesure que le financement diminuait, un climat nocif de compétition s’est développé entre chacune des disciplines. La perte d’unité entre scientifiques a contrarié les efforts de Jon Gerrard, secrétaire d’État (science, recherche et développement) et de d’autres ministres du gouvernement qui travaillaient à l’élaboration d’une politique scientifique nationale pour le Canada et souhaitaient créer de nouvelles opportunités pour la communauté de la recherche en travaillant de manière collégiale au profit de notre nation. Le leadership de la communauté de la recherche était une question urgente. Une façon de répondre à ce besoin était de créer une organisation pour éduquer et informer les membres du gouvernement Canadien, de l’industrie et du milieu universitaire sur les questions prioritaires fondées sur des données probantes.
La direction de l’Académie des sciences de la Société royale du Canada (SRC) (Lawrence Mysak/Howard Alper/Michael Dence) a organisé une rencontre pour discuter des enjeux des domaines des sciences et des technologies. La rencontre, qui a eu lieu le 17 juin 1995 à l’Université d’Ottawa, a impliqué environ deux douzaines d’organisations nationales. Le principal résultat de cette réunion a été la création de ce qui est devenu le Partenariat en faveur des sciences et de la technologie (PFST). Il a été décidé que cette organisation serait initialement informelle, sous les auspices de l’Académie des Sciences de la SRC. Les membres pourraient inclure des sociétés commerciales ayant des intérêts de recherche similaires. Le mandat de l’organisation n’était pas d’être un groupe de pression ou de faire avancer des intérêts particuliers. Le strict respect de ce mandat a permis au PFST de bénéficier d’une grande crédibilité et de la confiance du gouvernement.
En 1996, Howard Alper a succédé à la présidence du PFST. Au cours de son mandat (1996-1999), la plupart des modus operandi du PFST ont été développés. En août 1995, les membres du PFST ont rencontré des hauts fonctionnaires du gouvernement – incluant Jon Gerrard qui était très intéressé par le rôle que l’organisation pourrait avoir pour promouvoir le développement économique et la qualité de vie de tous les Canadiens. Quelques semaines plus tard, une rencontre avec le Ministre de l’Industrie, John Manley, a suivi. Il a été convenu qu’un ambitieux programme d’infrastructure de recherche permettrait à nos chercheurs de rivaliser avec les meilleurs des meilleurs. Les discussions de suivi et les contributions importantes de l’ancienne Association des universités et collèges du Canada (maintenant Universités Canada) ont été fructueuses et ont conduit non seulement à effacer les compressions budgétaires antérieures des organismes subventionnaires, mais aussi à créer la Fondation canadienne de l’innovation (FCI) annoncée dans le budget 1997.
Le 24 novembre 1996, en collaboration avec la SRC, le PFST a tenu son premier événement, un symposium sur les «Faits saillants scientifiques» à Ottawa. Afin de développer de nouveaux concepts à être mis en œuvre pour accélérer la reprise économique et stimuler une plus grande compétitivité de notre communauté de recherche à l’échelle mondiale, le PFST, avec le solide soutien de Nortel et d’autres membres de l’industrie, a commandé une étude sur les avantages économiques de la recherche pour le Canada. Un excellent symposium basé sur le rapport a été suivi d’une discussion animée à l’Université de Toronto le 16 octobre 1997. Bien que cet événement ait été un succès, les plans pour d’autres rapports et symposiums ont dû être modifiés suite à la diminution du support de l’industrie, en chute dans le domaine des technologies de pointe un an ou deux plus tard. Cependant, des symposiums annuels avec le soutien du CRSNG ont continué de se tenir sur la Colline Parlementaire et sont devenus un moyen efficace pour présenter de jeunes chercheurs exceptionnels de partout au Canada aux politiciens et de les exposer aux questions de politique. Un symposium du PFST particulièrement important et opportun sur le thème «La science et la technologie comme vecteur de croissance économique au Canada» a eu lieu au National Press Club le 28 septembre 1999.
En 1998, dans le cadre d’une collaboration supplémentaire avec le CRSNG, le PFST a relancé la pratique commencée dans les années 1980, selon laquelle d’éminents chercheurs offraient des présentations aux parlementaires et à d’autres décideurs pour mettre en évidence les innovations en sciences et en génie, qui avaient pris fin après les compressions budgétaires au début des années 1990. La série précédente avait été organisée par le Conseil des sciences du Canada, la SRC et d’autres organismes de recherche et était fortement appuyée par les présidents de la Chambre et du Sénat, en particulier par le président John Fraser. En 1997, le PFST a entrepris des consultations avec différents intervenants et il a été convenu que le PFST organiserait des présentations mensuelles pendant le petit-déjeuner chaque fois que la Chambre siégerait, afin de présenter les recherches exceptionnelles des Canadiens. Après la présentation et les questions et réponses, le président de la Chambre des communes, ou son représentant, remerciera le présentateur. La première présentation a été celle de Andrew Weaver, sur le sujet des changements climatiques globaux, le 21 avril 1998. «Le Petit déjeuner avec des Têtes à Papineau» a été accueilli avec enthousiasme par les députés et d’autres décideurs et fait depuis partie intégrale du programme du PFST. Nous sommes redevables au Ministre John Manley qui a obtenu une salle dans l’édifice de l’Ouest du Parlement pour ces premières présentations.
En 2000, le PFST a réussi à s’imposer comme une source fiable de conseils stratégiques objectifs et fondés sur des données probantes de la part de la communauté de la recherche en science et technologie.
À propos des auteurs
Michael Dence est un expert en science de l’impact des astéroïdes et de la physique planétaire. Il était un chercheur puis chef de division de la Direction de la physique de la Terre qui forme maintenant le département des ressources naturelles Canada. En tant que directeur général de la Société royale du Canada, il a participé à l’essor du changement et des interactions avec les parlementaires, menant à la création du PFST. Ses récompenses incluent des prix honorifiques décernés par de nombreuses sociétés internationales. Il est le récipiendaire de la médaille Barringer décernée par The Meteoritical Society.
Howard Alper est le fer de lance de la Global Excellence Initiative lancée par l’ancien gouverneur général David Johnston, siégeant en tant que président du comité de sollicitation. Howard a déjà été Président du Conseil gouvernemental de la science, de la technologie et de l’innovation, vice-président de la recherche à l’Université d’Ottawa et coprésident du Partenariat InterAcademy. Howard est le récipiendaire de prix majeurs, dont la Médaille d’or Gerhard-Herzberg en sciences et en génie du Canada.